Grandes lignesComment les intellectuels, en tant que classe, utilisent la critique sociale et politique pour se maintenir ou prendre le pouvoir. ArgumentaireL'« intellectuel » serait forcément « de gauche » ; il ouvrerait « naturellement » au seul service des dominés ; surtout, son action serait désintéressée. Quelques rappels historiques écornent vite cette belle image ; surtout ils montrent comment ont changé les valeurs au nom desquelles on s'« engage » pour quelles « nobles causes ». Un peu d'actualité montre combien les fonctions remplies sont toujours plus publiquement rentables. Ce recueil revient sur les rôles qui ont porté certains intellectuels au coeur de mouvements de libération, qui n'ont parfois libéré qu'eux-mêmes, au sein d'une lutte des classes dans laquelle ils n'ont souvent jamais que changé de camp. Au sommaireI. Le mouvement ouvrier officiel comme instrument d''accès au pouvoirCarl Einstein, « La social-démocratie » Jan Waclav Makhaïski, « La révolution ouvrière » Ante Ciliga, « Est-ce que, toi aussi, Lénine, pour conserver le pouvoir, tu as trahi les intérêts sociaux des masses ? » Alexandre Grothendieck, « Comment je suis devenu militant ? » Paolo Sensini, « Au-delà du marxisme, de l'anarchisme et du libéralisme », traduit de l''italien par Miguel ChuecaPaolo Rizzi, « Étudiants et ouvriers », traduit de l''italien par Miguel ChuecaII. Le détour critique comme stratégie de carrière médiatiqueJean-Jacques Rosat : « Orwell et l'intellectuel ordinaire » Pierre Bourdieu, « Notes prises lors des réunions à la CFDT & des conférence de presse en soutien à Solidarnosc », introduction Franck PoupeauGuy Hocquenghem, « Portrait de Régis Debray en danseur mondain » Pierre Bourdieu, « Sollers tel quel » Benoit Eugène, « Apologies présidentielles sous couvert de sciences sociales » Michael Christofferson, « François Furet entre l'histoire et le journalisme, 1958-1965 » Christophe Gaubert, « Du syndicalisme de co-gestion au Collège de France : PierreRosanvallon » Entretiens avec Jacques Bouveresse, Gérard Noiriel, Jacques Rancière, Nacira Guenif : « Diffuser un discours d''émancipation » Jean-Jacques Rosat, « À qui rapporte la sert la peur de savoir » Laurence De Cock, Thierry Discepolo, Benoît Eugène, « De l''utilité du second et de troisième couteau (de poche) » Boris Kagarlinstky, « Un chat noir dans une pièce sombre » | Revue Agone no 41-42 by Collectif, Paperback | Indigo Chapters